Le 13 octobre 2015
fut une journée marquante pour les ergothérapeutes du Québec. Après plusieurs
mois d’efforts et de travail, la nouvelle formule de la Société d’assurance
automobile du Québec (SAAQ) pour la prestation des services d’ergothérapie
était déployée.
Sonya Côté,
présidente du Groupe Ergo Ressources, vice-présidente de l’Association québécoise
des ergothérapeutes en pratique privée, a participé activement à valider la
nouvelle formule. Elle nous décrit ici les faits.
«
Je suis vraiment enthousiaste quant à cette nouvelle forme de prestation de
service qui s’inscrit complètement dans la philosophie de l’ergothérapie. En
effet, notre profession étant jeune, elle s’est naturellement fondue dans les
règles déjà existantes des organismes payeurs pour sa proche cousine, la
physiothérapie. La notion de traitement
en clinique, largement utilisée en physiothérapie, limitait grandement les
possibilités pour l’ergothérapeute de déployer son plein potentiel au bénéfice
de son patient. Nos bases sont l’autonomie et le quotidien. Comme ce dernier se
vit à la maison et au travail, quoi de plus naturel pour nous que d’intervenir
dans ces milieux. Avec la nouvelle formule, nous pouvons aller dans les milieux
si nous le jugeons nécessaire. C’est une avancée majeure à laquelle nous
prendrons goût, j’en suis certaine.
Une
autre avancée intéressante : la nouvelle formule fonctionne par montant
forfaitaire plutôt que par coût de traitement. Ici aussi cela laisse une plus
grande marge de manœuvre à l’avantage de notre client. Notamment, cela permet
de voir les clients plus longtemps s’il le faut. Par exemple, certains cas complexes
de lésion de la main ont une durée de plus d’une heure. Il y a aussi les
clients qui ont besoin d’être vus seuls. Voir un client en individuel coûte
plus cher que les traitements pairés*, mais peut s’avérer dans certains cas
plus efficace. Le thérapeute élabore donc en fonction d’un budget défini le
meilleur plan d’intervention pour les besoins du client.
La formule est financièrement divisée en bloc qui correspond à un nombre d’heures sur une période donnée. Ainsi, quatre blocs sont possibles. Tous les clients reçoivent le premier bloc Évaluation/activation. Celui-ci couvre l’évaluation, le rapport, l’élaboration du plan d’intervention ainsi que les premières interventions. Dans les cas où le client n’a pas de grands besoins, le premier bloc inclura quelques séances pour l’orientation ainsi que la complétion du dossier. Si les besoins de réadaptation se manifestent, il y a alors deux blocs consécutifs disponibles et un dernier bloc couvre l’aspect accompagnement au retour au travail. Ce ne sont pas tous les blocs qui sont acceptés d’emblée. Un rapport accompagne chaque nouvelle demande de bloc. L’ergothérapeute justifie par des données objectives et subjectives les besoins de son client, la SAAQ doit donner son accord suite à l’analyse complète du dossier. Les heures et les montants ont été évalués de façon à ce que la très grande majorité des cas puissent avoir le temps nécessaire pour effectuer leur réadaptation.
Cette formule n’élimine pas non plus les services de deuxième ligne et les services de réadaptation plus large comme les expertises et les évaluations de poste de travail. Le médecin traitant conserve son droit de refuser les interventions si celles-ci ne correspondent pas à son propre plan.
La formule est financièrement divisée en bloc qui correspond à un nombre d’heures sur une période donnée. Ainsi, quatre blocs sont possibles. Tous les clients reçoivent le premier bloc Évaluation/activation. Celui-ci couvre l’évaluation, le rapport, l’élaboration du plan d’intervention ainsi que les premières interventions. Dans les cas où le client n’a pas de grands besoins, le premier bloc inclura quelques séances pour l’orientation ainsi que la complétion du dossier. Si les besoins de réadaptation se manifestent, il y a alors deux blocs consécutifs disponibles et un dernier bloc couvre l’aspect accompagnement au retour au travail. Ce ne sont pas tous les blocs qui sont acceptés d’emblée. Un rapport accompagne chaque nouvelle demande de bloc. L’ergothérapeute justifie par des données objectives et subjectives les besoins de son client, la SAAQ doit donner son accord suite à l’analyse complète du dossier. Les heures et les montants ont été évalués de façon à ce que la très grande majorité des cas puissent avoir le temps nécessaire pour effectuer leur réadaptation.
Cette formule n’élimine pas non plus les services de deuxième ligne et les services de réadaptation plus large comme les expertises et les évaluations de poste de travail. Le médecin traitant conserve son droit de refuser les interventions si celles-ci ne correspondent pas à son propre plan.
Les
données probantes soulignent constamment l’importance de travailler les
facteurs psychosociaux chez les travailleurs accidentés afin de les aider à
reprendre le travail de façon sécuritaire et durable. La nouvelle formule de la
SAAQ favorise l’utilisation des outils que possèdent les ergothérapeutes pour
travailler cet aspect important de la réadaptation, et ce, dès la première
ligne. Les clients seront nécessairement gagnants, j’en suis certaine. »
* Nous entendons par
ce terme, des interventions données à plus d’un client à la fois, mais selon un
plan individualisé de traitements.
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